Pentecôte

 

Mercredi 22 mai 2024

 

Lundi de Pentecôte.

Mardi de Pentecôte,

Mercredi de Pentecôte

Et puis demain, jeudi de Pentecôte

Et encore vendredi, toujours de Pentecôte,

Et samedi de … Ah, non, samedi normal …

Tout cela parce que dimanche était dimanche de Pentecôte …

Et samedi alors ? Pour samedi, il faut remonter avant cette semaine de Pentecôte.

 

Samedi enclenche la pente et,

L’un dit : « Pente – côte »

L’autre m’a redit : « Pente – côte »

Mère (c) redit : « Pente – côte »

Et puis demain, je di(rai) : « Pente - côte »

Et, ventre saint gris, vendredi, cela sera encore « Pente - côte »

Tout cela parce que « ça me dit » m’a dit « Dis, mange »?

La pente a été rude avec la fête de dimanche, de « dis, mange » et maintenant, toute une semaine à remonter la côte …

 

Mais, je n’ai pas fait d’excès ! Je n’ai pas suivi la pente qui mène au bas des côtes et pourtant, elles sont là quand même, la pente et la côte …

 

La pente douce vers les tréfonds de mon compagnon Parki. Vivant dans l’ombre de mes jours, il m’entraine à descendre toujours plus bas.  Peut-être a-t-il oublié que je peux aller plus bas que terre, que c’était même mon sport favori.  Et je ne parle pas du fait d’aller six pieds sous terre … Cela, on ne le fait qu’une fois dans son existence.  Non, tout simplement, j’étais spéléologue, alors, je sais qu’il existe un « plus bas que terre ». Je sais que quand il me met à terre, ce n’est que transitoire et que la sortie est peut-être celle à laquelle il ne pense pas : poursuivre la descente, accepter de me mettre à genoux, tantôt pour pleurer, tantôt pour prier, tantôt pour me glisser dans le petit espace libre entre les roches, me faire tout petit pour zigzaguer entre les difficultés qu’il m’impose, trouver le chemin vers le tréfonds de mon être et y trouver la joie profonde de la réussite.

 

Alors, alors la côte peut venir.

Alors la côte est remontée vers la Lumière dans laquelle je peux me perdre quand je reviens à son niveau.

Alors, il est l’ombre et moi la Lumière et, ensembles, nous ne sommes qu’un.

Ainsi passera toute la semaine qui s’égrène jusqu’à semer ses graines le long des pentes de la côte. Graines d’amour, graines de joie que mes larmes viendront arroser de temps en temps car, Lumière je suis, et ombre aussi, la mienne propre. Je suis les deux, j’essuie le Dieu, je suis un être humain, tout simplement.

 

 

 

Qui sonne le glas ?

 

C’est la présence à ce que tu fais,

l’intention derrière le geste,

la pensée et l’expression

qui déterminent qui tu es.

 

(La voix du Bourdon, page 124)