Le vieux village de Medinet Habu

Medinet Habu est situé sur la rive ouest du Nil à environ 20 minutes de vélo de Louxor situé de l'autre côté du fleuve. Ce village qui, petit-à-petit devient une petite ville, se trouve au pied de l'antique montagne de Thèbes avec tous ses sites de renommées mondiales, les vallées des rois, des reines, des nobles, des artisans, du temple d'Hatchepsout, du Ramesseum et du temple d'Habu. Vous découvrirez une partie de ces sites dans les pages qui suivront, les autres dans la page de l'année 2024.
Mais, Medinet Habu, c'est aussi le vieux village où les touristes ne s'aventurent pas. Les tour-opérateurs n'aiment pas ces ruelles de terre battue, étroites et sales, aux vieux murs de torchis où les enfants courent d'une maison à l'autre. Le soleil n'atteint pas toujours le fond de la ruelle et l'air y est frais, même si les odeurs sont bien différentes de celles que nous connaissons.
Pour ma part, ce sont des lieux que j'aime arpenter avec mon vélo de location, allant lentement pour admirer les vieilles portes, les barreaux aux fenêtres, répondre aux "hello" sans arrière-pensées des enfants, saluer les gens simples qui y vivent et qui, parfois vous ouvrent leur porte. Ceci, je l'ai raconté dans mon livre "Portes et portiques" édité l'année passée. La majorité des photos ci-contre date de 2024 sauf celles du repas.






Ce jour-là de 2024, il m'avait ouvert la porte de sa maison, tout heureux de l'intérêt que je portais à sa porte - une porte de 150 ans ai-je appris hier tout comme le reste de la maison. Fier de mon intérêt, il m'a tout montré, sa pièce de vie - juste 2 bancs de part et autre d'un tapis - la courette où s'ouvrait la cuisine, sombre, avec juste un bec à gaz, le banc sous l'escalier menant aux terrasses, l'une avec le four à pain, l'autre donnant sur un débarras. Et quelques poules et un lapin courant de-ci de-là. Pour terminer la visite, ils m'ont fait l'honneur de poser pour moi. Cette photo - celle ci-dessus -, je la leur ai amenée encadrée il y a quelques jours. Leur bonheur était incalculable et ils m'ont invité à partager avec eux le repas d'après la prière du vendredi midi. C'est là que j'ai appris l'âge de la maison et aussi ceux de mes hôtes - lui, 70 ans, elle un peu moins - le misérable travail de fouilles dans les ordures pour récupérer les bouteilles en plastic et d'autres choses que nous jetons. Mais surtout, j'ai découvert qu'il y a deux semaines, au milieu de la nuit, une partie de la maison s'est effondrée ne laissant que la toilette debout. Plus d'escalier pour monter aux terrasse. Pour faire le pain, la dame doit monter les quelques marches restantes puis escalader le restant du mur. Hier, un accueil simple, chaleureux, vrai de leur part à tous deux.




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