Dendérah

Dendérah ! Le temple d'Hathor !Comment parler de ce temple ? Comment parler de Dendérah ? C'est comme comment parler de l'amour ? Comment en parler à tort ou à raison? On dit que le coeur a ses raisons que la raison n connait point ... La raison n'ayant plus cours, je laisserai Hathor elle-même parler de l'amour.

Aujourd'hui j'ai pris un taxi pour me mener de Louxor à Qena, à une septantaine de kilomètres plus au nord, également sur le Nil. J'étais à l'entrée juste au moment de l'ouverture (7 heures). Il n'y avait qu'une autre personne. Petit conseil : si vous venez voir ce bijou de temple, venez tôt. Jusqu'à 9h15 nous n'étions qu'une poignée de personnes sur la place. A 9h30, le temple s'est rempli à la vitesse du Nil en crue et quand je suis parti vers 10h00 encore des cars et toujours des cars en plus. Et là, toute présentation de ce temple serait vite fait : "Allez voir sur le site internet, vous verrez plus et mieux !"

Dendérah, le temple d'Hathor, le temple de l'amour. La lune était pleine cette nuit et drôlement forte. La lune, c'est la femme, c'est la fertilité, c'est la promesse de l'enfant à venir, c'est l'amour. La déesse Hathor est la sauvage lionne Sekhmet apaisée revenant de Nubie en amenant avec elle la crue du Nil, espoir de renaissance. Les terres sont fertilisées et nourriront l'Egypte. Ceci pour la petite histoire car, pour une fois, j'ai été lire ce qu'un guide m'en disait. Il y a tant et tant à voir à Dendérah. 

Dendérah est un petit temple - semble-t-il - et souvent ce sont les petites choses qui sont des merveilles : le centre d'une fleur, le diamant au doigt de l'épouse, la bouche de l'aimée. Mais cela n'est que la promesse de bien plus. Denderah est ainsi. Vu de loin, le temple semble petit. Mais passé la porte, il y en a une autre, puis une autre encore et bien d'autres encore : cinq pour arriver au centre du sanctuaire, sans compter toutes celles donnant dans les pièces adjacentes. Chaque porte donne accès à des expressions différentes de l'amour-don. Pour dire vrai, j'ai été subjugué, incrédule devant tant de beauté. A part le sol, pas un centimètre carré ne se trouve sans gravures. Même l'intérieur des bouches d'aération sont sculptées et peintes ...     L'amour, l'amour partout. Alors, Hathor, je te laisse la place.